Entre crainte et fascination

 

     Toute la symbolique autour du loup en Europe contribue à faire de cet animal tantôt une bête sauvage et tantôt une espèce fascinante. Ce paradoxe se ressent bien dans les consciences des individus.

Les riverains et les randonneurs des départements touchés par l'expansion territoriale du loup sont des acteurs locaux particulièrement concernés.

Si aucun cas d'attaques ou de signe d’agressivité d'un loup sur l'homme n'a été signalé depuis 1992, le risque zéro n'existe pas. Le loup étant une espèce craintive il a tendance à fuir les activités humaines. Cependant, nous observons qu'il s'adapte de plus en plus à la présence de l'homme. Aussi, les randonneurs s'aventurent de moins en moins sur les sentiers forestiers et montagneux de peur de rencontrer un loup. De même, certains riverains n'osent plus partir à la cueillette des champignons ou laisser leurs enfants jouer seuls dans les zones boisées. Indirectement lié aux loups, les randonneurs craignent l'attaque des chiens de protection des troupeaux qui peuvent parfois se montrer agressifs envers les inconnus s'approchant du cheptel. Des conflits émergent donc aussi entre les promeneurs et les bergers. 

Les riverains se font particulièrement entendre auprès des éleveurs et des élus locaux afin d'être tenus informés de l'actualité du loup et demander plus de sécurité.